Bois sacré

Notre approche de Raboteurs de parquets, à revenir au titre initial de l’œuvre et à l’ellipse de tout article essentialisant, serait très différente si Gustave Caillebotte (1848-1894), alors au seuil de sa carrière publique, avait été autorisé à présenter au Salon de 1875 ce tableau conçu pour y attirer l’attention. Le jury officiel en décida autrement, ce qui affecta beaucoup le jeune artiste, nous le savons. Mais la toile refusée se vengea, l’année suivante, lors de la deuxième exposition de ceux que la presse commençait à nommer les impressionnistes. L’œuvre la plus célèbre aujourd’hui de Caillebotte, la plus plébiscitée par le public du monde entier, a donc reçu un accueil en deux temps, d’une amusante symétrie. Trop réaliste, la toile choqua en 1875 des jurés dont on verra qu’ils étaient tout sauf préparés à goûter sa franchise et son format ; à l’inverse, trop éloigné de l’esthétique du fugitif telle que Monet, Renoir, Pissarro et Sisley la pratiquaient en 1876, Raboteurs de parquet trancha par son apparent classicisme sur la peinture de ses nouveaux camarades. Le débutant semblait nulle part à sa place, comme condamné à un entre-deux éternel. Du reste, l’histoire de l’art devait ratifier cette situation de départ, et se montra longtemps sceptique – en France, surtout – quant à la valeur de l’artiste et sa situation exacte dans le grand récit de l’art dit moderne. Stéphane Guégan

Lire la suite dans Stéphane Guégan, Raboteurs de parquets, Orsay / BNF éditions, 12€ // Voir aussi, du même auteur, « Musée imaginaire, musée national », dans Paul Perrin (dir.), Caillebotte et les impressionnistes. Histoire d’une collection, Hazan / Orsay, 35€, et « La guerre en partage : note sur quelques présences militaires » dans Scott Allan, Gloria Groom et Paul Perrin (dir.), Caillebotte. Peindre les hommes, Hazan / Orsay, 45€, le catalogue de l’exposition d’Orsay (8 octobre 2024 – 19 janvier 2025). Ma monographie Caillebotte. Peindre des extrêmes, Prix de l’Académie française et Prix SNA livre d’art en 2022, Hazan, 110€, vient d’être réimprimée // Conférence de Stéphane Guégan sur Raboteurs de parquets (et toutes ses harmoniques au lendemain de la défaite de 1870, de la Commune de 1871 et de l’exposition impressionniste de 1874), Berne, 19 novembre 2024, 19h00, Alliance française (https://afberne.ch/).

Où allons-nous ? // Le merveilleux flou qu’a ouvert la dissolution nous rend moins impropres à comprendre nos aînés et le sentiment de crise générale des années 1873-1875, pour de ne pas dire d’obscure spirale. C’est très précisément l’époque où Caillebotte, qui a porté l’uniforme durant le siège de Paris et entend contribuer à la renaissance de son pays humilié, passe de l’Ecole des Beaux-Arts, et de l’atelier de Bonnat, au cercle des futurs impressionnistes. Une cause précise aura motivé ce transfert, le refus de Raboteurs de parquets par certains jurés du Salon de 1875. Pourquoi avoir refusé un pareil tableau, d’une maîtrise et d’une énergie si contagieuses ? La comtesse d’Agoult, dont Charles Dupêchez poursuit l’utile et précise publication, nous indique peut-être un élément de réponse ignoré des historiens de l’art. Comme Marie de Flavigny le suggère à propos de son ami Louis Viardot, traducteur de Cervantès et juré (républicain) du Salon de 1873, se pourrait-il que la situation politique (remplacement de Thiers par le maréchal de Mac Mahon à la tête de l’Etat, limogeage de Charles Blanc au profit de Philippe de Chennevières au sommet de la Direction des Beaux-Arts) ait eu quelque poids sur ceux qui avaient à juger des tableaux libres d’être accrochés aux cimaises officielles ? Courbet avait été écarté en 1872, Caillebotte, que l’on comparera bientôt à son aîné, aurait subi une proscription identique en 1875, en vertu d’une association dont le XXe siècle allait raffoler : être réaliste, c’est déroger à la noblesse de l’art, et c’est être de gauche extrême. Caillebotte se contentera d’être républicain et d’y accorder ses pinceaux. La comtesse, de longue date, y avait plié les siens. Souvent atteinte de spleen (son mot), et astreinte alors à de terribles réclusions (« une sorte de mort anticipée »), elle ranime son style superbe, très Madame de Sévigné, quand la vie la reprend et le désir de converser, à distance, avec ses filles (dont la redoutable Cosima Wagner) et ses compagnes ou compagnons de route. Les mots y voyagent vite. La peinture contemporaine se fait hélas trop discrète sous sa plume. C’est à peine si, se trouvant en baie de Douarnenez, elle fait mention des jeunes artistes que la Bretagne aimante. Les échos à la littérature sont moins rares, du cher Ponsard, dont elle préface les Œuvres complètes, aux Parnassiens que publie Alphonse Lemerre. Une fidélité à soi se dessine : celle qui a toujours préféré Lamartine et Vigny à Hugo cueille chez les émules de Gautier, Banville, Leconte de Lisle et Baudelaire une poésie conforme à son cœur. L’intérêt éminent du volume tient finalement à la politique ; la comtesse, avec le prince Napoléon par exemple, s’effraie de la menace d’une restauration monarchique, et des premiers signes d’une nouvelle cléricalisation forcée de la société, qui lui rappelle la Restauration de ses vingt ans, et indispose en elle l’ardente protestante. Les prétentions du comte de Chambord, le ralliement des Orléans à la branche aînée, lui paraissent extravagants d’arrogance et de cécité. Elle en vient à regretter Thiers, le félicite même de tenir la Chambre des députés après avoir été évincé des plus hautes fonctions de l’Etat. Découvrant que la paysannerie était restée bonapartiste après 1870, l’épistolaire se garde enfin de la stigmatiser comme notre gauche le fait de ses adversaires, « fascisés » en un tour de main, au nom d’on ne sait quelle logique de l’histoire. Bref, le monde et la langue d’hier, à faire rêver et à méditer. SG / Marie de Flavigny, comtesse d’Agoult, Correspondance générale, tome XVI, 1873-1875, édition établie et annotée par Charles Dupêchez, avec la collaboration de Sylvie Goguel, Honoré Champion, 2024, 95€.


TANT DE NOBLESSE…

9782841005901Il y a ceux qui vénèrent Jean de Tinan (1874-1898), et ceux qui l’ignorent. Mais rien ne vous force à les fréquenter… Si vous appartenez à la première catégorie, par contre, c’est votre fête. Merci donc aux éditions Bartillat, pourvoyeuses régulières de ce genre de bienfaits. La biographie de Jean-Paul Goujon en est un. Fruit de trente ans de patiente et amoureuse enquête, elle alterne la tendre ironie de son modèle et l’érudition dont ce spécialiste de Léon-Paul Fargue, de Pierre Louÿs et des Heredia père et fille sait s’entourer. Evoquer ces quelques écrivains et poètes, plus ou moins ternis par notre belle époque, c’est déjà dessiner la constellation d’une autre fin-de-siècle. Le symbolisme des lys et le naturalisme des parias, loupes inversées d’une même myopie, n’en seraient plus les seules paroles légitimes. Mort à l’âge où il commençait à exister, au dire d’un Mallarmé ou d’un Jean Lorrain, Tinan, en quatre années de météorique carrière, a fait bouger les lignes et les mentalités plus que la mémoire littéraire, toujours un peu cléricale, ne veut l’entendre. Le père de Jean, un baron morphinomane assez curieux, sema les premières graines de décadence, malgré la réputation d’ours obtus que lui a faite son fils. Jean-Paul Goujon nous dépeint pittoresquement ce vieux maniaque, ami du grand Rops, fou des livres comme sa progéniture unique sera folle des femmes ou plutôt, dirait Baudelaire, des «filles». Jean de Tinan, Valmont et Werther du boulevard, noie le deuil de l’Unique entre les cuisses de mille prostituées, ces fleurs un peu pâles du Paris de Toulouse-Lautrec (l’un des illustrateurs du jeune débauché). Cette dispersion fut aussi la chance de son style, tout d’humour anglais, de verve sarcastique, d’instantanés photographiques et d’attention sensible à ces papillons de nuit câline. Tinan parle du sexe en connaisseur, il en parle aussi en observateur d’une bourgeoisie incapable de marier le sentiment et la chair par puritaine horreur de ses propres élans. A la génération suivante, Drieu fera de cette impuissance, mot cher à Tinan, le nerf de ses romans cruels.

220px-Jean_de_Tinan_par_Henry_BatailleMais le cadet ouvre aussi la voie au fantaisisme joyeux ou scabreux dont Apollinaire sera le plus génial héritier. En lisant Jean-Paul Goujon, on se dit qu’il manque une catégorie à nos manuels où ranger ceux qui s’exemptèrent du terrible esprit de sérieux propre à l’essor des «intellectuels» sur fond d’affaire Dreyfus (Tinan et Louÿs ne furent pas de ses partisans). Ouvrons Penses-tu réussir… !, son livre le plus abouti, pour sentir vibrer la phrase et surprendre l’écrivain affranchi en pleine irruption dans son propre texte : « Et Vallonges arriva au d’Harcourt, tourna lentement le coin de la place de la Sorbonne, jouissant, dans la lumière crue, des allées et venues, des toilettes claires, des figures jeunes, des boissons voyantes, de l’odeur de femme, de fumée et d’alcool, du perpétuel rire de cette foule…». Et le héros narrateur de se demander «comment faire grouiller des choses comme cela dans un roman». Guy Ducrey, en 1999, avait très bien repéré les «jeux narratifs» internes au récit et leur «façon de refléter le mécanisme même de la création tandis qu’elle se constitue». L’influence du Gide des Cahiers d’André Walter (1891) n’a pas échappé à Jean-Paul Goujon, bien que Tinan n’ait pas été payé de retour. Gide n’aime guère cette littérature-là et pousse Ghéon à stigmatiser la furie existentielle où Tinan ne saurait attirer que ceux qui font rimer Cythère avec éther.

72056Sans doute aurait-il eu du mal à y entraîner le réputé très chaste Albert Samain (1858-1900) dont il déclarait pourtant aimer la poésie. Était-ce concession clanique à l’une des têtes de proue du Mercure de France ? Tinan, si proche fût-il de Vallette et Rachilde, n’était pas homme à farder ses dégoûts… La possibilité nous est enfin donnée de juger sur pièce puisque Samain, au complet, revient en librairie. A enrichir et polir cette édition inespérée, Christophe Carrère a mis sa science rare de la poésie parnassienne et symboliste. Sortir Samain de l’oubli, la tâche tenait de l’impossible… De leur propre difficulté à le classer, certains avaient autrefois conclu à la molle indécision du poète, tout juste bon à être mis en musique par le gentil Fauré et coupable d’avoir assuré au Mercure des rentes jusqu’à la guerre. Gustave Kahn, qu’Apollinaire avait raison d’éreinter, et Charles Derennes ont forgé de vilains mots, qui les peignent, sur ce «lyrique pour sous-préfètes». Car Samain, à le saisir aujourd’hui dans sa presque fraîcheur, sait faire oublier ce qu’il doit au Verlaine des Fêtes galantes, au Vigny du Dieu absent et au Hugo des petites légendes, voire à ceux que Christophe Carrère appelle les créoles du Parnasse, Leconte de Lisle et Heredia. Quand Samain y aurait trop cédé à sa nature d’âme navrée et de poète vierge, Au Jardin de l’infante (1893), son recueil le plus inaltérable, nous toucherait encore par cette espèce d’émotion filtrée, moins retenue que pénétrante. Le volume s’était placé lui-même sous la triple autorité de Mallarmé, Gautier («L’incorruptible orgueil de ne servir à rien») et, ici et là, Baudelaire. Cela n’a pas échappé au très inflammable Lorrain, toujours lui. Luxure, notamment, érigeait la volupté et les chimères en solides ennemis de l’Ennui… Dans le recueil qui suivra, Aux flancs du vase (1898), Samain rejoint le néo-grec de Louÿs et de Tinan, quoique sans folâtrer autant. Le pittoresque antique y baigne dans «une atmosphère de rêve» afin d’écarter «la réalité trop directe». C’est la Grèce de Chénier qu’il réinvente avec une égale sincérité.

otto_visuel_affiche_retroucheLancé par François Coppée, Samain fut aussi un de ces albatros blessés de la fonction publique qui parviennent, de temps à autre, à se hisser parmi les heureux de la terre. Ainsi en novembre 1897, invité par Robert de Montesquiou à l’Opéra pour assister aux Maîtres chanteurs, est-il présenté à Maurice Barrès et à Elisabeth de Greffulhe. Double étincelle qu’il décrit lui-même à sa sœur : «L’Opéra présentait un coup d’œil vraiment féérique! Tout le balcon en grande tenue de parade, épaules nues, diamants, perles, fleurs, tout ce que le snobisme met en mouvement pour les grands soirs de Wagner. […] J’avais ainsi réuni tous les éléments d’une vraie et exceptionnelle fête, et j’avoue qu’à me carrer dans mon fauteuil, en jetant les yeux sur l’éblouissant spectacle de la salle, je me trouvais très bien.» Les épaules de la comtesse Greffulhe et son interminable nuque, sous le crayon prédateur de Helleu ou l’œil de Paul Nadar, sont parvenues jusqu’à nous, accompagnées de la légende proustienne que l’on sait. L’exposition du musée Galliera ne cherche pas à dissiper ces visions dorées, qui appartiennent bien au personnage et à l’ascendant qu’elle exerça sur le Tout-Paris dont le petit Marcel eut tant de mal à se faire accepter. Nous confronter au sublime textile de Worth, Fortuny et Babani égratigne moins le mythe qu’il ne l’explicite. Face à la réalité de ses accessoires, on comprend mieux les rouages de la haute mondanité. Arrière-petite fille de Madame Tallien et donc de lointaine lignée espagnole, Montesquiou-Fezensac par sa mère et donc parente du poète des Hortensias bleus, la comtesse Greffulhe portait avec grâce une lourde hérédité. Elle s’autorisait même un petit air d’exotisme très charmant. En princesse sûre de ses effets et consciente de ses limites, elle demanda aux plus grands couturiers de gommer ce que sa beauté avait d’imparfait et ce que la photographie ne pouvait toujours masquer. Sa ligne naturellement superbe se confond désormais avec la sophistication de ses fournisseurs et son maintien de reine. Elle aura vécu en héroïne de Carpaccio et de Titien comme la duchesse de Berry, autre reine de et à la mode, avait vécu en héroïne de Walter Scott. L’éclat qu’Elisabeth donna à sa vie sociale, à ses accointances politiques de gauche (au grand dam de Léon Daudet) et à son mécénat (elle soutient Le Centaure de Tinan) compensait un destin d’épouse bafouée. Pour nous, plus que pour elle, indifférente qu’elle semble avoir été à La Recherche, Proust l’a vengée des «désordres» du mari en chargeant le duc de Guermantes et ses indélicatesses sues de tous. Longtemps dissoute dans la beauté de ses robes, semées de fleurs et d’or, et captive de la légende dont elle se para pour séduire la vie, cette «figure décorative», selon le mot incorrect d’Emile Henriot, n’en était pas une. Avec la belle exposition d’Olivier Saillard et son très élégant catalogue, une page se tourne.

Stéphane Guégan

9782841005895*Jean-Paul Goujon, Jean de Tinan, Editions Bartillat, 28€. Le même auteur vient d’éditer une part substantielle du Journal intime de l’écrivain. Document inédit, document essentiel, il peut se lire de deux façons au moins. S’y déroule, en effet, la chronique vivante des  20 ans d’un jeune homme déjà voué aux lettres et à la mort, comme le dira Colette. Durant l’été 1893, l’aveu était tombé: «Je peux vivre intensément puisque je dois mourir jeune.» La seconde approche privilégiera le laboratoire des romans à venir qu’est l’écriture diariste. En effet, de multiples passages, maints transferts littéraux se tissent entre la confidence du viveur et le ciselage du prosateur. Avant Céline, il lui paraît indispensable de conserver la musique même d’un monde où les jeux de l’amour et du hasard s’élèvent, devant nos yeux, à la hauteur des mythes que ce néo-grec occasionnel maîtrisait autant que son cher Louÿs (Jean de Tinan, Journal intime, 1894-1895, édition établie par Jean-Paul Goujon, Bartillat, 28€).

**Albert Samain, Œuvres poétiques complètes, édition de Christophe Carrère, Classiques Garnier, 79€

9782081312586FS***Olivier Saillard (dir.), La Mode retrouvée. Les robes trésors de la comtesse Greffulhe, Palais Galliera / Paris Musées, 37€. Nul n’ignore l’espèce de délire dont Proust fut saisi chaque fois que la divine entra, miracle du Faubourg Saint-Germain, dans son champ visuel. Mais faut-il croire sur parole la correspondance de Proust, la tenir pour une matière biographique transparente ? La lecture qu’en propose Jérôme Picon l’a fait entrer dans l’ère du doute et du double. Pour travailler sur l’écrivain depuis une vingtaine d’années, et avoir pris la mesure des métamorphoses du texte que livrent brouillons, carnets et épreuves corrigées, Picon ne voit aucune raison de séparer la masse épistolaire des pièges de la fiction (Marcel Proust. Une vie à s’écrire, Flammarion, 26€). Il s’agirait ici moins de simple duplicité que de multiplicité volontaire dont son inversion et sa judéité ne seraient pas les seuls ressorts. Ainsi s’est imposée à Picon l’idée d’un autre récit biographique, d’un récit biographique travaillé par l’autre en permanence et en profondeur. L’écriture est aussi ferme que la thèse, aussi plastique que ce qui l’anime. «Je ne suis qu’un corps neutre», avouait le lycéen Proust en septembre 1888 à l’un de ses camarades. Ce neutre n’est pas celui d’une libido indécise, elle ne l’était pas. Ce neutre, dit Picon, le destine à jouer et se jouer, écrire pour s’écrire, comme on renaîtrait chaque jour : «Je voudrais me donner la comédie.» Celle des autres devait aussi le passionner très tôt, du jeu littéraire au jeu mondain. Au début des années 1890, frôlements ou rencontres, le jeune Marcel, que Tinan croise, touche timidement au monde des revues, prise chez Samain, Fernand Gregh et Henri de Régnier la poésie qui se refuse à sa plume mais court sa prose, comme le rappellent ses indispensables Chroniques, à nouveau disponibles (L’Imaginaire / Gallimard, 8,50€). Chaque théâtre, quel qu’il fût, le requérait, l’exaltait, avant que l’écriture seule ne satisfasse son besoin d’ubiquité. Mais l’on sait que cette réclusion ne fut jamais totale. Aurait-il été autrement l’un des meilleurs témoins du Paris de la guerre de 14 ? SG